Art21
|
Maxim Kantor est né à Moscou en 1957. Artiste autodidacte, extrêmement talentueux, c’est un homme d’esprit universel, un polymathe, à la fois artiste, écrivain, essayiste, journaliste à orientation philosophique et conférencier (Oxford). Kantor est un artiste « engagé », l’art est pour lui un moyen de lutter. Dans l’histoire de l’art, plusieurs artistes ont joué ce rôle de gardien moral sur le monde. Kantor est un « témoin de notre époque » comme l’ont été avant lui, Lucas Cranach dans son fameux cycle « Luthérien » de gravures sur bois, Piranesi dans sa dénonciation des horreurs de l’inquisition dans « Les Prisons » ou encore Picasso dans son célèbre tableau « Guernica » pour ne citer que quelques exemples. Durant l’époque soviétique, il est devenu un observateur attentif de la société et un critique perspicace qu’il continue à être, que ce soit dans son pays d’origine ou en Occident où il vit maintenant partageant son temps entre l’Ile de Ré en France, Berlin et Londres. Artistiquement, le travail de Kantor est difficile à classifier formellement. Il est souvent défini comme réaliste, expressionniste soit comme un «maniériste littéraire ». La définition la plus appropriée serait « l’artiste du Réalisme Existentiel », il affirme d’ailleurs lui-même qu’il puise ses racines philosophiques dans la vision désespérée du monde d’un certain nombre de grands penseurs du 20ème siècle comme Sartre, Camus, Kafka et Dostoïevski. Maxim Kantor est un des artistes russes contemporains les plus demandés par les grands musées et collectionneurs.
|